lundi 31 mars 2014

4 raisons pour lesquelles la défaite aux municipales est une bonne nouvelle pour le PS


  1. Le Sénat va repasser à droite. Au final ça ne changera pas grand-chose, la gauche y était déjà divisée et le PS minoritaire, il suffit de faire la liste des projets rejetés par des alliances improbables FdG-UMP pour s'en convaincre. Et puis de toute façon le Sénat ne sert à rien et la majorité peut tout à fait s'en passer pour mener ses projets à bien, ça ne s'est pas si mal passé que ça entre 1997 et 2002. Normalement le basculement devrait se faire en septembre, Pépère doit donc se dépêcher de faire passer ses éventuelles réformes constitutionnelles avant l'été.
  2. Les ex-maires PS n'ont plus à s'inquiéter des nouvelles règles de cumul des mandats ; par contre le problème se posera à nouveau pour les nouveaux maires de droite en 2020, soit 3 ans après l'élection de Jean-François Copé à la Présidence de la République. Et puis maintenant qu'ils sont contraints à la solidarité avec la majorité et ne peuvent plus tenir de double discours national-local, les députés-ex-maires PS vont pouvoir enfin bosser à fond à l'Assemblée histoire de blinder les textes et d'éviter qu'ils soient censurés les uns après les autres par le Conseil Constitutionnel. 
  3. Le gouvernement se demandait où trouver les 50 milliards nécessaires au financement du pacte de responsabilité. Maintenant on sait : il suffit de les piquer dans les dotations des collectivités locales, qui sont désormais majoritairement à droite.
  4. On va enfin pouvoir s'attaquer à la réforme du mille-feuille administratif, maintenant qu'on n'a plus de résistance des barons PS locaux. Idem pour le redécoupage électoral.
Elle est pas belle la vie ? Allez, en route pour 2017 !

jeudi 13 mars 2014

L' "affaire" Taubira pour les nuls

Rappelons que selon la loi, la Garde des Sceaux ne peut être tenu informée que de l'ouverture d'une procédure judiciaire contre une personnalité comme Nicolas Sarkozy, et en aucun cas de son contenu. A partir de là, deux possibilités :

  1. Soit Christiane Taubira a respecté la loi et n'a appris les écoutes que tardivement, sans avoir accès à son contenu protégé par le secret de l'instruction ; dans ce cas elle a dit la vérité.
  2. Soit Christiane Taubira a eu accès au contenu de l'instruction, et dans ce cas elle a menti.
Si on résume l'avis général des éditocrates et de la droite (rappelons au passage qu'à l'origine c'est une affaire Sarkozy) :
  1. Dans le premier cas, elle est incompétente et elle n'est plus crédible, elle doit donc démissionner.
  2. Dans le second cas, elle a menti au Français et elle n'est plus crédible (*), elle doit donc démissionner.
La seule façon pour elle de s'en sortir aux yeux de ses détracteurs aurait donc été de violer la loi et de l'assumer fièrement. Non, le sarkozysme n'est pas mort.


(*) ajoutons que quand une personnalité ment, elle ne perd sa crédibilité que si elle est de gauche, à droite on trouve ça tellement banal qu'on n'y pense même plus.



[EDIT] Allez aussi lire un résumé plus complet de l'affaire chez Jegoun.